ATELIERS DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES AFFECTIVES ET SOCIALES,
OU DE GESTION COOPÉRATIVE DES CONFLITS
Postulat :
Le rapport au savoir et à l’apprentissage est étroitement lié au rapport à soi et aux autres. Le désir d’apprendre ne peut naître que dans une assurance en soi, assurance dans son droit et ses capacités à apprendre et dans une assurance à pouvoir aller vers ce que l’on ne connait pas sans prendre de risque ou devenir un danger.
Principes et déroulement :
Dans chaque atelier, à travers de petits exercices, les élèves s’expriment sur eux-mêmes (pas dans l’intimité, mais dans ce que l’on peut partager dans un groupe classe) et apprennent ainsi à mieux se connaître. Se présenter en disant ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas n’est pas un exercice simple parce qu’il faut parler de soi, faire des choix en fonction de ce que l’on a envie de partager ou non… s’y essayer en groupe permet de développer une meilleure connaissance de soi, des autres, et de sa relation aux autres (qu’est ce que cela me fait de savoir que l’on aime ou pas les mêmes choses ?)
À travers ces exercices s’expriment aussi les accords et les désaccords et leurs expériences du conflit. Ils peuvent ainsi progressivement percevoir, vivre et s’approprier l’importance des éléments clefs de la gestion coopérative des conflits : expression des émotions et des besoins, écoute et communication…
Les élèves, quel que soit leur âge, sont avides de parler de ce qui les importe au quotidien, c’est-à-dire de la relation à l’autre ; ils découvrent avec intérêt les subtilités de la communication interpersonnelle et de la gestion coopérative des conflits. Tous participent activement et dans une grande écoute. Si les adolescents ont souvent peur de s’exposer, de parler d’eux, ils n’en ont pas moins envie. Ils profitent volontiers du cadre de ces ateliers, ou un climat de confiance est créé pour pouvoir parler et échanger sur ce qu’ils vivent et sur ces questions de relation à l’autre. Pour les collèges et lycées, les ateliers ont lieu en demie-classe.
Les enseignants, présents pour les classes élémentaires, vivent avec leurs élèves un temps de rencontre différent où il est question de soi, de la relation à l’autre, des émotions, des conflits. Leur simple participation, notamment lors du premier exercice où il est demandé de dire dans quel état émotionnel on arrive (content, inquiet, triste…) ravit les enfants. Ils découvrent ainsi l’adulte référent, à partir de ce qui les préoccupe eux : « Comment gère-t-on notre bouillonnement émotionnel ? », mais aussi parfois, entendre ce qu’ils ne savaient pas, que l’enseignant est simplement content de démarrer une nouvelle journée avec eux.
Les enseignants affinent, en assistant et en participant aux ateliers, leurs connaissances des élèves. Par ailleurs, ils peuvent réinvestir dans leurs classes certaines notions apparues lors des ateliers, telles que les représentations sur la différence garçon fille, la différence entre émotions et sentiments… ou simplement réutiliser dans le reste des temps de la vie de la classe certains exercices et techniques.
Les enseignants en collège et lycée ne sont pas présents pour permettre aux adolescents une parole libérée. Devant un adulte tiers référent bien sûr, mais, de ces temps-là uniquement ; ils ont alors la possibilité de montrer une autre image d’eux-mêmes (montrer et dire un autre « soi »).
Objectifs :
Développer les compétences affectives et sociales cela signifie :
• développer la conscience de soi et l’empathie pour les autres ;
• développer sa capacité à bien communiquer et être à l’aise dans ses relations inter-personnelles ;
• développer sa capacité à reconnaitre ses émotions et à s’y adapter ;
• développer sa capacité à résoudre un problème et à prendre une décision ;
• développer une pensée critique et une pensée créative.
Modalités :
Fréquence et durée :
Entre six et dix ateliers d’une heure répartis sur l’année (les débuts de journées sont des moments privilégiés).
Intervenante :
Céline Antarakis, médiatrice familiale et formatrice, mène les ateliers seule pour des demi-classes en collège et avec la participation des enseignants pour des classes en écoles élémentaires (max. 23 élèves).
Coût :
Les interventions s’inscrivent dans un projet élaboré avec les enseignants et professionnels associés. Le coût est donc étudié pour la globalité du projet et reste à définir ensemble.
« Les compétences psychosociales sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un bien-être mental, en adaptant un comportement approprié et positif, à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. Les compétences psychosociales ont un rôle important à jouer dans la promotion de la santé dans son sens le plus large, en termes de bien-être physique, mental et social » OMS, 1993.